On le sait, ici en terre de Shoot’Em Up, on a pas bien l’habitude de sortir des poncifs du Shmup vertical et/ou horizontal (avec scrolling forcé, gameplay à 2 ou 3 boutons et croix directionnelle). Seulement, lors de la division originelle du STG Arcade – après Space Invaders en 1979, typiquement – ça n’était pas si borné que cela ! A l’heure où les manic shooter sont les seuls à retenir un tant soit peu l’attention d’un public de niche pour notre genre autrefois roi incontesté du jeu video au sens large. C’est là que Housemarque débarque et sort de sa besace Nex Machina a.k.a. le MEILLEUR TWIN STICK SHOOTER EVER. Véritablement ce titre là en a sous le capot et nous allons inspecter tout ceci.
Par ce que vu le talent de ce shooter de folie, c’est une véritable erreur de ne pas l’avoir encore mis en avant ici ! Erreur plus que réparée grâce au 1-Sissy disponible sur Shmup’Em-All.
Vous vous souvenez de Robotron 2084 ? Ou peut être encore Smash TV? Des titres que l’on doit à un certain Eugene Jarvis. C’est le taulier dans le domaine, pas l’ombre d’un doute la dessus. Plus récemment, nous avions eu droit à un baroud d’honneur du genre Twin Stick via la licence Geometry Wars et notamment son solide opus Retro Evolved qui a eu un succès certain bien mérité. Et bien le principe de base de Nex Machina est évidemment lié aux jeux de sieur Jarvis et il a justement collaboré avec Housemarque à la réalisation du titre. Autant dire que sur la question des twin stick shooter pur (en arène donc) Nex Machina démarre avec un pédigrée AAA. Et avec de la furie au ventre, croyez moi bien.
Quelle ambiance ! S’il y a bien deux choses qui caractérise ce titre, ça serais à mon avis la nervosité et celle ci. On est en plein trip néo-rétro avec un solide titre en 3D moderne qui adopte un look très flashy des 80’s, avec une OST complétement folle à l’avenant. C’est beau, détaillé, fluide et ça reste lisible : que demande le soldat futuriste à casque de moto? Bah à jouer, en fait.
Le jeu propose une expérience arcade qui se divise en 5 niveaux, eux même subdivisés en une quinzaine de tableaux chacun dont le dernier est invariablement un boss. On remarquera d’ailleurs des changements de point de vue ponctuels sur des tableaux très réduits, qui sont clairement là pour dynamiser encore un peu plus la mise en scène.
Concrètement on passe d’un tableau à l’autre en éliminant la totalité des ennemis et leurs bases en présence sachant qu’il y a une foultitude d’à coté comme les humains à sauver, les humains cachés, les bonus de multiplicateurs cachés, les passages secrets qui vous routent vers des tableaux inédits ou encore les divers power-ups dissimulés ça et là dans le décors. Tout ceci devra être géré avant de terminer les destructions ennemis, sans quoi vous passerez automatiquement au tableau suivant sans avoir pu tout récolter ou explorer. Il va falloir attaquer l’armée robotique en survivant certes, mais en réfléchissant et temporisant un minimum, que diable !
En surcouche, vous devrez souvent tenter de la destruction de masse avec des ennemis groupés à tuer le plus rapidement possible afin de débloquer des bonus supplémentaires tout en construisant son multiplicateur de score qui comprends naturellement un timer.
Pour vous permettre d’accomplir la traversée des cinq niveaux du jeu vous disposez de l’évident gameplay Twin Stick, qui comme son nom l’indique utilise deux sticks : l’un pour les déplacements, l’autre pour tirer et diriger les tirs.
On complète ceci avec la possibilité de dasher vers l’avant (c’est à vous de déterminer ou est l’avant, évidemment) qui peut avoir plusieurs propriétés : devenir triple, explosif, etc.
Le dash est assurément la clef du gameplay. Celui-ci vous permet en l’utilisant de bénéficier d’une invincibilité de très courte durée et limitée par la distance de dash : ceci est votre seul moyen de pouvoir passer à travers les ennemis et leurs tirs, alors il va falloir s’y accoutumer. Enfin, en dehors d’upgrade diverses que je ne détaillerai pas ici, on aura la possibilité d’équiper un bouclier qui permettra d’encaisser un coup, ainsi qu’une arme secondaire (il en existe plusieurs types) qui sera utilisable de manière illimitée mais pondérée par un timer qui varie selon le type.
La majorité des ennemis à qui vous aurez affaire prennent la forme de foule de bots qui essayent de vous rentrer dedans au corps à corps. Ils n’ont généralement aucun moyen de tirer des projectiles, seulement ils seront quasiment à chaque fois accompagnés d’autres type d’ennemis comme des tourelles fixes, mobiles ou autres. Les tourelles ne represente pas un danger quand elles rentrent en contact avec le joueur (ou si peu vu leur mobilité réduite voir inexistante), mais ne se gênent pas pour balancer des lignes opaques de tirs dans votre direction, voir des lasers continu ou bien encore des patterns plus typés « shmup ».
La combinaison de tout cela va vite transformer les arènes en joyeux bordel flashy duquel vous devrez donc vous sortir indemne. Dès le second niveau vous serez confronté à un mesclun d’ennemis variés et ça ne fera que s’emballer plus vous avancerez dans l’aventure !
Si la difficulté de base permet de rapidement s’immerger dans l’univers du jeu, il faut bien voir que chaque palier va augmenter la nervosité des adversaires, leur nombre, ou encore la densité des tirs.
Terminer le titre en 1CC avec les 5 extends de base (on a la possibilité d’en récupérer via des items souvent bien cachés) sera un challenge à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’un shoot them up en Arcade.
Si le jeu reste sur la philosophie typiquement Arcade, à savoir « boucle courte facile à apprendre et dur à maîtriser » il en profite bien entendu en terme de durée de vie. Oui en ligne droite on peux plier l’aventure en une heure. Mais vous êtes sur Shmup’Em All alors je présume que vous avez déjà que la durée de vie réelle du titre explose très largement n’importe quel jeu AAA vendu au prix fort car tout dépends de vos intentions.
Mais sachez bien que Nex Machina n’a pas à rougir en terme de contenu et de durée de vie. J’allais oublier : les amateurs de scoring seront aux anges, car le jeu permet une belle marge de progression à ce niveau. Entre les facteurs d’augmentation et conservation du multiplicateur, les divers humains et secrets à dénicher, le timer général du jeu indiqué et d’autres facteurs plus exotiques, il y aura plein d’éléments à comprendre et optimiser question métagame ! Joie !
Pour établir un lien encore plus concret entre Nex Machina et les shmup au sens large on remarquera que le niveau de difficulté maximal (en dehors d’un ultime palier caché nommé Hero) propose d’ajouter au titre des balles suicides sur chaque ennemis détruit. Vous avez dit second loop de shoot’em up ? Presque !
N.E.X. M.A.C.H.I.N.A.
C’est vous (et un pote s’il le veut bien) contre l’empire des machines maléfiques.