[TEST] Nantettatte Engine starring ROM²

2017 fut une année faste pour le jeu vidéo, car outre la sortie de grands titres se bousculant au trône du « GOTY », elle a surtout marqué le trentième anniversaire de la PC Engine. Pour fêter ça Andrew Darovich, alias Arkhan, a développé un homebrew disponible gratuitement sur le site de Aetherbyte : Nantettatte Engine.

Test rédigé par RayXamber. Paru dans Revival Gamers #2.

The girl who changes sides to NEC

Nantettatte Engine est un hommage réalisé par Arkhan afin de célébrer les 30 ans de la PC Engine. Passée une très courte introduction animée montrant une voiture de course arrivant en dérapage et jetant dans la console NEC le conducteur prêt à s’envoler. Le scénario met en scène un jeune demoiselle, Rom Rom, amenée à devenir la mascotte de Aetherbyte : en 6280, le HuCouncil décide de préserver tous les jeux et matériels de la PC Engine dans un coffre secret au sein du Mont Fuji au Japon. Ce volcan endormi est alors enfermé dans un dôme étanche à l’air suspendu au-dessus des terres stériles et remplies de lave que la Terre est devenue. Les méchants Nintendoids et Segatrons ne sont pas aussi chanceux : tous leurs produits ont été perdus. Enragés et jaloux, ils unissent leurs forces avec l’intention de détruire la forteresse PC Engine !

C’est alors, qu’en parallèle, à la fin des années 1980, la jeune Rom Rom en pleine relaxation à la place reçoit un signal de détresse sur son HuPhone de la part du HuCouncil dans le futur ! Elle décide alors de sauter dans sa fidèle Toyota Corolla AE86 pour embarquer à bord d’une PC Engine Shuttle de combat. Rom Rom doit sauver la PC Engine et le futur lui-même !

The Final Soldier

Intitulé Nantettatte Engine – ce qui signifie grosso modo « peu importe ce que tu dis Engine » – il consiste en un shoot’em up à écran fixe, orienté verticalement. Du haut de l’écran tombent en flot continu des consoles de jeux d’autres constructeurs : Super Nintendo et Mega Drive. En contrebas, une très chouette PC Engine Shuttle – pas le modèle le plus courant mais son apparence de petite soucoupe volante est idéale pour ce type de programme – doit se déplacer et détruire un maximum de ces concurrents. Ce n’est pas totalement vrai car le joueur peut décider, ou être contraint, de laisser passer ces consoles, ce qui n’occasionne qu’une perte de points.

On retrouve ici un principe de score basé sur celui de Astrosmash sur Intellivision. Le parallèle est encore plus pertinent avec la scission en deux des consoles 16 bits de Sega et Nintendo sous la forme de leurs prédécesseurs à savoir Master System et NES (ou plus exactement, Famicom). Et les liens étroits entre Astrosmash et Nantettatte Engine se poursuivent avec l’apparition d’éléments destructeurs, à la manière des bombes du jeu de Mattel. Ceux-ci prennent l’apparence d’un Game & Watch (vu le design, on peut supposer qu’il s’agit du New Wide Screen Balloon Fight), de la grosse boule à damiers de l’ordinateur Amiga ou d’une petit soucoupe volante à tête chercheuse.

Si l’un d’eux atteint le sol, c’est l’explosion assurée et une vie de moins. Le score permet aussi de gagner des vies régulièrement et elles ne seront pas refus devant la difficulté importante, au bout d’un certain temps. C’est tant mieux, car sinon les parties pourraient rapidement s’éterniser comme c’est le cas avec Astrosmash en raison d’une difficulté mal dosée.

Astrosmash sur Mattel Intellivision : le jeu dont s’inspire clairement Nantettatte Engine

 

(Sodi)Pad en main

La jouabilité est excellente bien qu’handicapée par la taille relativement imposante des sprites qui arrivent à être très nombreux à l’écran sans que l’on ne note de ralentissement ou de clignotement. Esquiver n’est pas aisé et l’encombrement fait qu’il est parfois délicat de vouloir tout occire. Rapidement, le joueur ressent un sentiment de submersion, témoin de son incapacité à éradiquer le flot continu d’assaillants. Puis, vers 20.000 points au compteur, une autre console fait son apparition en traversant l’écran horizontalement de la droite vers la gauche, à la manière de la soucoupe de Space Invaders : la Virtual Boy. Celle-ci tournoie sur elle-même en larguant des cartouches de jeux sur la « tête » de la Shuttle avec la possibilité de détruire la console mais pas les jeux !

L’arrière-plan est joliment réalisé et affirme, si cela était besoin de le souligner, la qualité graphique – notamment de la palette de couleurs – de la PC Engine et le talent du graphiste Paul Weller, alias Sunteam.

Le mont Fuji dans sa cloche de protection.

 

Une production sympathique et enjouée à laquelle il ne manque qu’un petit mode Time Attack ou Score Attack pour être tenté de la ressortir régulièrement.

Aetherbyte Software et son développeur principal Arkhan comptent parmi les plus fervents supporters de la PC Engine. Et ne comptez pas sur lui pour cautionner ceux qui font du business avec la productions de rééditions illégales ! C’est ce qui explique la présence d’un écran au démarrage, dévolu à la critique de ce genre d’enseignes. De plus, l’écran-titre insiste sur le caractère gratuit et libre du jeu avec la mention « if you paid for this free game, you have been ripped off » (si vous avez payé pour ce jeu gratuit, vous avez été arnaqué).

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