Je vous propose un autre petit texte sur Dragon Blaze, tout droit tiré de mes vieux fichiers Word que je croyais avoir perdu…
L’histoire
Votre royaume vivait jusque-là en paix, tout était beau et tout le monde s’aimait, mais une horde de démons vint mettre à mal ce bel équilibre ! Afin de prévenir la destruction de votre havre de paix, les quatre meilleurs guerriers ont pris le chemin de la bataille, montés sur leur dragon. Une bataille terrible et épique vient de commencer afin de rassembler les 4 pierres magiques, dont seule la réunion vous ouvrira les portes du monde maléfique de Nebiros, le Commandant des Démons.
Les personnages
- Quaid : Valeureux chevalier, jeune et fougueux. Son dragon utilise des attaques de feu.
- Sonia : Princesse du royaume, Sonia chevauche le dragon de l’eau.
- Rob : Vieillard vénérable et ancien général de l’armée du royaume, Rob chevauche un dragon bicéphale usant des attaques de l’éclair.
- Ian : Héros ténébreux, Ian chevauche un dragon mort-vivant.
Il semble de plus que chaque personnage a une motivation particulière que l’on découvre au fur et à mesure de l’avancée des niveaux…
Le jeu en lui-même
Dragon Blaze est un shoot them up à scrolling vertical, sorti en 2000 et accessoirement l’ultime jeu de la firme de Shin Nakamura dans le monde du shmup arcade.
Avec des titres comme Gunbird 2 ou encore la série des Strikers, Psikyo avait définitivement assis son savoir-faire dans le domaine du shoot them up. Pouvaient-ils encore se surpasser ? Ceux qui ont connu Gunbird 2 et Strikers 1945 III ont également pu apprécier la difficulté dantesque de ces deux titres. Tout ceci pour en arriver là : Dragon Blaze est assurément l’aboutissement du style Psikyo. Tous les éléments qui ont fait le succès des précédents jeux du genre chez Psikyo ont été repris, et même améliorés et radicalisés.
Chaque tableau est merveilleusement typé, regorge d’ennemis stylés et produit un effet efficace. Vous aurez droit à un dessert suffocant, un fond marin bien glauque, une forêt infestée de gobelins, un ciel gris. Et puis là ça se corsera, vous pénétrerez l’antre des démons avec un château menant à des douves lugubres au bout desquelles vous affronterez le général Nebiros. La palette graphique est d’une netteté sans faille, les sprites sont d’une rare beauté et correspondent impeccablement à leur environnement. En bref, c’est absolument sidérant à tous les points de vue.
L’animation du jeu est également sans reproche. Les joyeux psychotiques de chez Psikyo ont pour habitude de pousser les limites de leurs hardwares jusqu’à leurs dernières limites, et bien avec Dragon Blaze, Psikyo nous produit une merveille de gestion de sprites. La fluidité des déplacements ennemis et surtout les incroyables nappes de tirs sont tout à fait confondantes. Dragon Blaze est absolument inouï, mais de cette perfection découle une conséquence assez importante sur le jeu…
Autant le dire tout de suite, les shmups de chez Psikyo n’ont jamais vraiment brillé par leur facilité. Gunbird 2 avait donné le ton en 1998 avec ses derniers niveaux réservés à une poignée de malades du stick. Et avec Dragon Blaze, on atteint des sommets dans l’horreur. La difficulté est réellement démoniaque, passé le troisième niveau c’est une véritable apocalypse. Les nappes de tirs fins mais très rapides chers à Psikyo sont ici à la fête et les ennemis s’en donnent à cœur joie. Les écrans sont submergés à outrance de boulettes roses, de rafales de tirs décrivant moult corridors et autres intersections de malade, à vitesse variable, souvent épaulées par de nouvelles salves balancées par de nouveaux ennemis. Sans parler des boss en plusieurs moutures (marque typique des shmups Psikyo), dont les dernières sont absolument abominables en terme de canardage, à part dans certains jeux amateurs je n’ai jamais rien vu de tel. On peut raisonnablement penser que Dragon Blaze est le plus âpre des shmups arcade !
Mais ne paniquez pas pour autant ! Si le jeu se défend aussi bien, c’est qu’il vous octroie pas mal d’actions dont la combinaison vous rendra la tâche beaucoup plus aisée qu’on ne le pense (ou presque). Tout en savourant les impeccables bandes sonores médiévales et les incroyables thèmes des boss (qui foutent bien la pression !), vous disposerez de votre dragon. Et la parfaite maîtrise de tout votre arsenal sera la clé de la victoire, la condition sine qua non de votre périple dans l’univers hostile et moyenâgeux de Dragon Blaze.
Chaque personnage a son propre dragon et son propre arsenal. Le tir principal lance votre arme et votre arme secondaire, en laissant appuyé le bouton de tir on obtient un tir nouveau, plus puissant mais limité dans le temps par une jauge « magic ». Vous disposerez aussi d’une bombe différente selon votre personnage, et d’une attaque spéciale dévastatrice, le « Dragon Shoot« : votre héros lance son dragon au loin, détruisant tout sur son passage. Il est possible de combiner ces attaques tout comme il est possible de combattre séparément de sa monture. Vous pouvez donc croiser tir surpuissant avec une bombe en lançant votre dragon sur un ennemi pour faire le forcing sur lui.
Le Dragon Shoot est une attaque absolument indispensable à votre survie et à votre score. Détruire les ennemis avec cette attaque vous octroi des pièces d’or par paquets. De plus, chaque niveau contient un bonus, une idole fontaine à pièces d’or à débusquer avec cette attaque. Chaque personnage a donc ses propres caractéristiques, les voici:
- Quaid a un tir puissant, une bombe assez faible mais qui couvre tout l’écran, un tir concentré très meurtrier et un Dragon Shoot de bonne puissance mais assez lent.
- Sonia a un tir élargi, un tir concentré qui balaye tout en puissance, une bombe très protectrice et un Dragon Shoot a effet large.
- Rob a un tir déployé, un jet de flammes puissant mais court, une bombe localisée et un Dragon Shoot surpuissant capable de détruire d’un coup les ennemis les plus coriaces.
- Ian dispose d’un tir direct, de missiles autoguidés, d’une bombe surpuissante et d’un Dragon Shoot très rapide.
A vous de choisir votre héros en fonction de votre aptitude ! Le Dragon Shoot est l’attaque à maîtriser impérativement, elle vous permet de plus d’abattre les boss d’un seul coup : quand le boss vous ouvre son coeur, lancer le dragon dedans vous gratifie d’une victoire par « Technical Bonus », un peu comme c’était le cas dans Strikers 1945 III.
Dragon Blaze n’est certes pas un shoot them up pour débutants. Il semble même réservé à une catégorie de shooteux déjà éprouvée et aux réflexes surdimensionnés. Mais sa difficulté démente n’est pas un frein à l’accessibilité du jeu. Avec un peu d’entraînement et de maîtrise des diverses techniques du jeu, Dragon Blaze passe du stade de jeu à la difficulté absurde à celui de shoot them up ultra-technique et gratifiant doté d’une replay value absolument incroyable.
Dragon Blaze est un véritable festival, un shoot them up qui saura satisfaire les plus hardcores des shooteux et vraisemblablement l’apothéose technique de chez Psikyo, dans la réalisation comme dans le gameplay. Apprenez bien vos coups, affûtez vos réflexes, respirez un grand coup et lancez-vous !