[TEST] Code Eliminator, le minimalisme à l’état pur

À défaut d’être un succès commercial, le Mega-CD regorge d’excellent shmups usant des possibilités offerte pour être le plus spectaculaire possible. Cependant quand un développeur décide d’aller à l’exact opposé juste pour la beauté du geste, cela donne Code Eliminator !

Test rédigé par RayXamber. Paru dans Revival Gamers #2.

Crunch Time !

Shoot them up plutôt basique, Code Eliminator a vu le jour à la fois sur cartouche, et sur CD, ce qui est assez rare sur la 16 bits de Sega. Le jeu a été proposé en premier lieu lors de la RetroGaming Expo, la PRGE, à Portland aux États-Unis en 2015. Le scénario, puisqu’il y en a un, est le suivant : John Hancock et Jason Santuci sont en mode crunch (ndlr : Crunch time, ou Crunch, désigne une période où une pression intense est exercé sur les équipes de développement afin de finir un jeu dans les temps) pour réaliser un nouveau jeu homebrew. Le joueur doit les aider pour qu’ils puissent livrer les marchandises en navigant dans le monde du code virtuel et en écrasant les bugs ! Attention à l’infâme Space Pickle à la fin de chaque niveau qui ne l’entend pas de cette oreille.

Un tir à la fois

Les deux compères sont représentés à l’écran par leurs têtes vues de profil et ce sont elles qui jouent le rôle du vaisseau. Chacun possède une arme pour éradiquer les assaillants. John lance une cartouche NES tandis que Jason, utilise des jeux Atari 2600 ! Un seul tir à la fois : il faut attendre qu’il ait disparu, soit de l’écran soit parce qu’il a atteint une cible, pour pouvoir en tirer un second. Cette jouabilité un peu raide oblige à adapter les habitudes prises dans la plupart des shoot them up, à savoir matraquer le bouton. Ici, il vaut mieux prendre son temps et viser. La jauge de vie est commune, ce qui permet de gommer les éventuelles différences de niveaux entre les joueurs (mais le score est séparé). Des power-ups apparaissent de temps à autre et améliorent tantôt la vitesse de déplacement, apportent un bonus de points, ou une capacité de transpercer plus facilement les ennemis. Ceux-ci sont constitués d’une horde d’aliens assez moches et dotés de yeux globuleux, comme un lien de parenté entre eux.

Le rendu graphique ne plaira pas à tout le monde dans la mesure où du dessin à la main un peu grossier – et même du code ASCII dans les décors ! – détonne par rapport à des productions commerciales bien plus léchées sur la console de SEGA. Le programmeur n’est pas un graphiste de renom et ceci explique aussi une qualité moyenne. Il a passé l’essentiel du temps à apprendre comment programmer sur Mega Drive et utiliser les outils adéquats. C’est la raison pour laquelle son premier jeu est simple et plus proche de la NES dans son apparence, d’autant plus qu’initialement Jason Santuci souhaitait créer un shoot them up en code ASCII ! Et puis, comme il le dit lui-même, il préfère les jeux Atari. Code Eliminator s’en approche donc dans son principe de jeu.

Minimalisme

Code Eliminator ne restera pas dans les annales pour son rendu graphique, mais sa jouabilité et son mode deux joueurs peuvent lui faire s’attirer les suffrages. La bande son est assez moyenne et n’utilise pas les atouts du Mega-CD qui se contente donc de stocker le jeu Mega Drive.
Jason Santuci aime réaliser des jeux minimalistes, résolument rétro et old school, quel que soit le support, même s’il a beaucoup plus souvent développé sur Atari 2600, qui se prête sans doute mieux à ce type de production que le Mega-CD ou la Mega Drive. Ce titre n’en reste pas moins amusant.

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