Nos impressions sur Aka to Blue Type-R, « LET’S GET KINETIC AND FRENETIC! »

Rendez-vous francophone de l’arcade par excellence, le Stunfest 2018 fut l’occasion de mettre les mains sur Aka to Blue Type-R, avec la venue de exA-Arcadia et Tanoshimasu en France. Premier jeu annoncé sur exA-Arcadia, Aka to Blue Type-R se montre véritablement comme le porte-étendard du système et l’ambassadeur (avec Super Hydorah AC) d’un futur retour triomphal des shoot them up dans les game centers. Et le voilà, au Stunfest, donnant ainsi une seconde occasion aux joueurs occidentaux de le tâter, le temps d’un week-end.

Blue Sky, Blue Cab

Durant le Stunfest 2018, Aka to Blue Type-R était jouable dans un cadre on ne peut plus exemplaire sur deux bornes Taito Vewlix L arborant un splendide écran HD de 32 pouces en TATE invitant les festivaliers du Stunfest à smasher le bouton « START » du panel !

Deux bornes rien que pour Aka to Blue Type-R ! Photo via @shmupemall

Les deux bornes Vewlix proposaient toutes deux de jouer avec un vaisseau en particulier, le Fire Bird piloté par Aka Sheenk ou le Blue Owl de Blue Cerny. Ces deux vaisseaux sont relativement identiques en matière de vitesse et puissance, cependant on peut noter des caractéristiques différentes en ce qui concerne leur armement.

Ainsi le Fire Bird est un vaisseau on ne peut plus classique avec un tir évasé et une bombe qui file droit devant le joueur. Le Blue Owl, tant qu’à lui, propose un tir étroit avec pour principale différence la possibilité d’orienter la direction dans laquelle va se diriger la bombe. En effet, autour du vaisseau on peut apercevoir un indicateur qui change d’orientation selon notre position. Si on déplace le Blue Owl à gauche, la bombe partira dans un angle plus ou moins important dans la direction opposée, et vice versa. En sachant que si l’on recule, la position du curseur reviendra à zéro.

En raison de cette subtilité, le Blue Owl est très clairement le vaisseau le plus déroutant à jouer et il n’a pas fait l’unanimité auprès des festivaliers du Stunfest. C’est cependant le vaisseau qui présente un potentiel de scoring assez important grâce à cette faculté de bomber dans toutes les directions.

Justement en parlant de bombe, revenons un peu sur le principal attrait de Aka to Blue et qui le distingue des autres shoot’em-up actuellement disponibles sur le marché.

So Exceeded

À l’inverse de nombreux shmup où la bombe est un mécanisme de défense à utiliser en ultime recours, Aka to Blue prend le concept à contrepied et met toute l’emphase de son gameplay et son système de score autour de la bombe.

Dans Aka to Blue, chaque ennemi abattu rempli une jauge de « Exceed » divisée sur cinq niveaux de charge. Le premier niveau de charge permet uniquement de canceller les tirs ennemis à proximité de notre vaisseau, et à partir du niveau 2 une orbe faisant office de bouclier sera projeté par notre vaisseau. Celui-ci cancelle les tirs et l’élimine les ennemis qui se trouvent sur son chemin. Bien entendu, plus le niveau de l’Exceed sera élevé, plus l’orbe sera grosse et parcourra une distance plus importante à l’écran.

En matière de scoring, on note la présence d’une chaîne qui augmente de manière exponentielle à chaque fois que l’on tire sur des ennemis. Cette chaine peut atteindre la valeur maximum de 999 et joue le rôle de multiplicateur pour la valeur en points des médailles. Cette chaîne se casse uniquement après avoir utilisé un Exceed ou en se prenant un tir adverse en pleine face.

Imaginez bien que l’on cumule ça au fait que les ennemis touchés par nos tirs lâchent des médailles en forme d’étoiles de taille plus ou moins importante (et de taille maximum quand ils rentrent en contact avec l’orbe) et que chaque tir ennemi cancellé par l’Exceed renverra des faisceaux verts sur notre vaisseau qui rempliront à nouveau la jauge d’Exceed. Il y a moyen durant certaines phases (contre des mid-boss et boss notamment), de lâcher en continu des Exceed faisant ainsi monter le score en flèche. Un usage très intéressant et bigrement jubilatoire d’un mécanisme de défense qu’en temps normal nous essayons de n’utiliser qu’avec le plus de parcimonie possible !

Dit comme ça, Aka to Blue semble simple mais rassurez-vous, ce n’est déjà pas le cas sur Smartphone et cela l’est encore moins sur exA-Arcadia.

Durant toute la durée du Stunfest, Aka to Blue Type-R n’a jamais désempli ! Photo via @shmupemall

Type Revolution

Par rapport à sa version originale sur iOS et Android, Aka to Blue Type-R ne change pas en profondeur. Nous sommes avons toujours face à un shoot them up qui ne propose aucun power-up ni extend. Il reste ainsi un jeu orienté survie où connaître un minimum les règles de scoring et savoir utiliser correctement son Exceed se révèlent salvateur. Et cette version arcade sur exA-Arcadia relève encore un peu plus la difficulté en procédant à quelques rééquilibrages nécessaires pour un usage dans les game centers.

On note ainsi que l’autobomb, par défaut activé sur mobile, et purement et simplement absent de la version Arcade. Autre changement notoire, le fait que le compteur de vie ne réinitialise plus entre les niveaux comme c’est le cas sur mobile. Notons aussi que les patterns ennemis sont pour l’instant sensiblement identique à la version originale de Aka to Blue. Pour finir, le changement le plus important reste l’introduction d’une jouabilité au joystick et autant dire que stick en main Aka to Blue Type-R se révèle un pur régal. Le bouton A est le classique bouton de tir et le maintenir permet de réduire la vitesse du vaisseau. Le bouton B permet d’utiliser son Exceed. Et le bouton C joue quant à lui le rôle du traditionnel autofire.

Pour ce qui est des graphismes, il faut savoir que déjà sur son support d’origine Aka to Blue était un jeu avec une présentation visuelle et un rendu graphique magnifique. C’est ainsi sans surprise que Aka to Blue Type-R en met plein les yeux une fois branché sur une borne Taito Viewlix. Le rendu est superbe sur un écran HD 16/9, c’est fin et plein de couleurs. Cependant Aka to Blue Type-R pousse les choses plus loin avec des textures qui bénéficient d’une résolution supérieure à la version mobile. De même de nombreuses modifications ont été apportées aux environnements, comme par l’exemple l’arène du boss du stage 1 qui bénéficie d’un ravalement de façade fort sympathique.

Sur exA-Arcadia (à droite) l’aire de jeu a totalement été retravaillée et le modèle 3D du boss est nettement plus complexe et détaillé.

Pour conclure Aka to Blue Type-R est toujours aussi énergique et frénétique. Les effets de mise en scène donnent toujours autant (si ce n’est plus) de frissons, la musique composé par WASi303 souligne à merveille l’action frénétique et les échanges entre les protagonistes durant la partie ajoutent une couche supplémentaire au dynamisme du jeu. Cependant Aka to Blue Type-R est loin d’être fini, seulement trois stages étaient jouables et le jeu souffrait de quelques crashs, mais qui furent corrigés dès le samedi avec une mise à jour spéciale pour le Stunfest. Pour avoir pu échanger un peu avec Hiroyuki Kimura (président de Tanoshimasu et développeur sur Aka to Blue avec Yugo Fujioka) on sent l’envie de Tanoshimasu de proposer l’expérience Aka to Blue ultime. Cette version exA-Arcadia renferme un grand potentiel et cela ne s’était pas vu en arcade depuis 2012 avec la sortie de DoDonPachi SaiDaiOuJou.

À propos de gekko

gekko
Tombé dans le shoot them up grâce au danmaku. À défaut d'être un bon joueur, il s'est rabattu sur l'histoire et les personnes derrière ses jeux préférés. Son rêve ? Boire des verres dans un Izakaya avec ses compositeurs favoris. C'est beau de rêver...

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