Shmup Spotlight Volume I : Student of STG

© 江川達也・集英社 /『GOLDEN BOY』ゴールデンボーイ

Article publié le 22 mars 2018 sur The Electric Underground.
Écrit et traduit en français par Juju Kenobi.
Épilogue traduit par gekko.

Hello ! Moi c’est Juju Kenobi, ingénieur français de 25 ans et accro aux jeux vidéo !

Acte 1 : Avant les Shmups

J’ai commencé à jouer quand j’étais petit. Lorsque j’avais six ans, ma famille (mes parents, ma sœur et moi) avions un SEGA Mega Drive. Nous n’avions qu’une seule cartouche contenant 6 jeux: Streets of Rage, Sonic the Hedgehog, Revenge of Shinobi, un match de football, un jeu de F1 et Jewel, un jeu de réflexion (ndlr: compilation Mega 6 Vol. 3). Lorsque Pokémon est sorti, mes parents nous ont acheté une Game Boy Pocket et un jeu : Pokémon Bleu. Mes parents étaient assez stricts à propos des jeux vidéo, nous ne pouvions donc pas jouer beaucoup… Du moins pas devant eux. Mais quand nous étions seuls à la maison, ma sœur et moi jouions parfois tout l’après-midi sur la Mega Drive.

D’autre part, je n’avais pas besoin de travailler beaucoup pour avoir de très bons résultats à l’école. Cela m’a permis de jouer sur ma Game Boy Pocket tout en faisant semblant de faire mes devoirs. Pendant près de 10 ans, mon expérience en terme de  jeux vidéo se résumait  principalement à Pokémon Bleu (plus de 5 000 heures passées sur ce jeu), Streets of Rage (clear du mode hardest en mode solo sans perdre une seule vie) et à Revenge of the Shinobi. Dire que je connais très bien ces jeux serait un euphémisme.

Quand j’ai eu 16 ans, un de mes amis qui avait une PSP m’a dit que c’était une très bonne console avec beaucoup de très bons jeux. J’ai alors demandé à mes parents et j’ai reçu une PSP comme cadeau de Noël. Mes premiers jeux ont été Star Wars Battlefront et Final Fantasy Tactics. J’ai passé au moins 1000 heures sur ces deux jeux. J’ai joué un peu à FIFA et j’ai terminé à 100% GTA Vice City Stories et Crisis Core: Final Fantasy VII. J’ai ensuite découvert Monster Hunter Freedom Unit lors de mon année de terminale. C’est le jeu qui a vraiment commencé mon addiction, je pense. Je jouais à ce jeu 5 à 6 heures par jour, tous les jours, même le matin. En moins d’un an, j’ai joué à MHFU plus de 2000 heures. Néanmoins, mes résultats à l’école étaient toujours très bons et j’étais assez discret sur mes habitudes de jeu. Quand j’y repense, j’avais déjà un goût prononcé pour l’optimisation du gameplay. Je faisais du  speedrun sur les missions du MHFU, battant les meilleurs temps que je pouvais trouver sur Internet (bizarrement, je n’avais jamais entendu parler du speedrunning à cette époque). Même en jouant à Pokémon, je pensais toujours à prendre les meilleures trajectoires et à réduire le nombre d’input.

Quand j’avais 18 ans, un copain m’a invité, un autre copain et moi et nous as dit : « Je nous ai inscrit tous les trois pour un tournoi de Draft Magic cet après-midi, je vais profiter de la matinée pour vous apprendre à jouer ». C’est sûrement le jour où je suis tombé amoureux des jeux de cartes. À partir de ce jour, j’ai commencé à jouer à certains jeux de cartes à collectionner en ligne, ce qui revenait bien moins cher que de jouer à Magic en terme d’argent et il y a un sentiment de progression similaire à celui que l’on peut retrouver dans un RPG lorsque l’on commence à étendre sa collection. J’ai beaucoup joué à Urban Rivals et me faisais une place dans le top 100 presque chaque semaine. Ensuite je me suis mis à Eredan (où j’ai atteint le top 10), Might and Magic : Duel of Champions (je fais partie des 100 premiers joueurs à avoir franchi la barre des 1500 Elo, j’ai atteint le top 10 après avoir enchaîné une série de 35 victoires d’affilée) et Hearthstone. Sur Hearthstone j’ai atteint le top 4 du format wild, ainsi que de nombreux passages légende avant et après la séparation des formats. Donc voilà, j’ai passé plusieurs milliers d’heures à jouer aux TCGO [Trading Card Games Online], mais je n’ai jamais vraiment essayé de percer sur la scène compétitive. J’étais plutôt satisfait de mes résultats, mais pour participer à des tournois, j’aurai du sortir de ma zone de confort et cela aurait nécessité beaucoup d’investissements et d’efforts (étude de la méta des tournois, des line-up, entraînement spécifique) que je n’étais pas prêt à fournir. Ce que je trouve assez ironique constatant le nombre d’heures que j’ai passé sur ces jeux.

J’ai redécouvert ma passion pour Pokémon à 21 ans, en tombant par hasard sur les émissions « Il est pas shiny » et « Ecaille Rouge » présentées respectivement par Ken Bogard et Maître Armand. Je me suis acheté une Nintendo 3DS et Pokémon Y. A ce moment, j’ai décidé de me plonger dans l’aspect compétitif de Pokémon, apprenant tout ce qu’il est possible d’apprendre sur les IV, EV et le métagame : Smogon University et Championnats du monde Pokémon. J’ai atteint le top 100 sur Pokémon Showdown (1700+ Elo, format Over Used) et j’ai joué à Pokémon Y plus de 1500 heures. Le breeding de Pokémon compétitifs prend du temps, mais je pouvais le faire en même temps que je regardais des films/séries et j’en regardais beaucoup durant cette période. J’ai également joué à Pokémon Sapphire Alpha quand le jeu est sorti (plus de 700h dessus), mais encore une fois, je n’ai jamais franchi le pas et testé la scène compétitive. J’ai plusieurs explications à cela. La première, c’est qu’à cette période de ma vie, sortir de ma zone de confort n’était pas quelque chose que j’appréciais particulièrement. La seconde, c’est que pendant cette période, je cachais ma passion pour le gaming. Mes parents ont toujours eu une vision assez négative sur les jeux vidéo et considéraient cela comme une distraction tout au plus. Et je donnais toujours l’impression d’être un étudiant modèle avec également de bons résultats sportifs. Je n’étais pas vraiment prêt à raconter que je passais la majorité de mon temps libre, enfermé, à jouer aux jeux vidéo.

Quelque part, je m’estime vraiment chanceux d’avoir une bonne mémoire ainsi que des facilités en maths et en physique. Tout au long de ma scolarité, j’ai rarement eu moins de 20/20 dans ces matières, bien que je n’ai pratiquement jamais ouvert un cahier à la maison.

En mars 2017, j’ai décroché mon premier emploi. C’est à partir de ce moment que j’ai ressenti le besoin d’être très méthodique avec mon temps libre. Tout à coup, j’ai eu l’impression que mon temps libre devenait quelque chose de très précieux, et que, sans organisation digne de ce nom, je le gaspillerai. J’avais différentes passions qui étaient assez demandeuses en terme de temps, donc j’ai décidé de procéder de la sorte :

Je me lève le matin à 6h20. Je pars au boulot à 6h45 et arrive au bureau vers 7h10. Je travaille alors jusqu’à 17h et reviens à mon domicile vers 18h (à cause des bouchons). Ensuite, je me donne une heure pour faire du sport (jogging de 10km ou entretien musculaire, en alternant chaque jour). A cette époque, je préparais le marathon de Toulouse. Après ça, c’était l’heure de manger. Une fois que j’ai tout fini (que ce soit la douche, le repas ou les tâches ménagères), il est environ 20h. Ensuite, je joue au piano pendant 1 heure. A 21h, je joue aux jeux vidéo (Pokémon et Hearthstone) pendant 2 heures puis je regarde un film ou une série pendant une heure, de 23h à minuit.

Ma journée finissait de la sorte, puis je recommençais le lendemain. Pendant le week-end, je prends du temps pour voir mes amis et ma famille, mais pendant la semaine, je suis réglé comme une horloge.

Acte 2 : Premiers pas dans le monde des shmups

Durant ma prépa et mon école d’ingénieur, j’appréciais particulièrement les musiques d’anime et jeux vidéo (j’ai appris de nombreux morceaux et arrangements de Kyle Landry au piano par exemple) et j’ai découvert la musique Touhou en écoutant de la musique au pif sur Youtube. Et ça a été le coup de foudre. Pendant plusieurs années, j’ai écouté de nombreux arrangements et medley Touhou sans connaitre quoi que ce soit à cet univers. C’est alors que je suis tombé au hasard sur une vidéo du Youtuber « The Anime Man«  essayant de jouer à Touhou en Lunatic. Je n’ai pas particulièrement apprécié la vidéo, car il ne savait clairement pas comment jouer et le jeu avait l’air très difficile. Cependant, il mentionnait qu’il avait eu l’idée de faire cette vidéo par l’intermédiaire d’un de ces amis : Eric Van Wilderman. J’ai jeté un coup d’œil à la chaine Youtube de EVW et j’ai vu un mec jouant et finissant un jeu Touhou (en difficulté normal), qui s’amusait et qui était très divertissant. Au jour d’aujourd’hui, je regarde encore les vidéos de EVW, même si je ne joue pas aux mêmes jeux que lui, et je continue d’apprécier son contenu.

J’étais impatient d’essayer ces jeux et j’ai téléchargé Touhou 8 : Imperishable Night ainsi que Touhou 11 : Subterranean Animism. Et ainsi, le 28 mai 2017, j’ai démarré Imperishable Night sur mon ordinateur…

Le fait d’entendre les musiques que j’adorais dans le jeu auquel elles appartenaient, j’en ai eu des frissons. Et puis j’ai commencé à jouer, et j’ai adoré. Le gameplay était fun et intéressant, et il y avait un véritable challenge. Je galérais un peu à clear en difficulté Normal, donc j’ai essayé le mode Easy et j’ai clear à mon premier ou deuxième essai. Je suis alors revenu en difficulté Normal. Il m’a fallu environ 3 semaines pour obtenir mon premier 1CC. Mais le sentiment d’accomplissement était assez incroyable. Et j’étais devenu accro. Je n’étais pas particulièrement fan de Subterranean Animism au début car cela nécessitait de switcher au clavier anglais et je trouvais l’early game assez étrange à cette époque, donc je me suis plutôt dirigé vers les Touhou oldschool et je pouvais m’inspirer des vidéos d’Eric Van Wilderman clearant Touhou 6 : Embodiment of Scarlet Devil et Touhou 7 : Perfect Cherry Blossom.

J’ai donc essayé Embodiment of Scarlet Devil, et j’ai vraiment galéré…

Le jeu était plus brutal que Imperishable Night, les sections de stage étaient beaucoup plus dangereuses, le jeu donnait moins de bombes et de vies. Le stage 4 me réduisait en bouillie à chaque fois. J’ai donc eu recours à quelque chose qui est sans doute un des traits qui me définit en tant que shmupper : j’ai décidé de regarder un replay. Et c’est alors que je suis tombé sur une vidéo qui a sans aucun doute eu un impact très important de ma vie de gamer : le Let’s Play de Touhou 6 par Mino.

J’ai toujours pensé que Touhou était une série obscure de jeux auxquels pratiquement personne ne jouait. Je n’étais absolument pas convaincu que je pourrai trouver un tutorial. Et là, je voyais une personne capable de jouer en Lunatic, sans utiliser de bombes et qui parlait du jeu de manière détendue. Ce qui m’a également surpris, c’était la vitesse à laquelle il appuyait sur les touches (on pouvait entendre distinctement le son du clavier) pendant les phases d’esquives intenses. C’était clairement une vitesse d’exécution à un tout autre niveau que celui que j’avais à l’époque. Je me suis alors dis : « Ce mec est badass, si un jour je deviens à moitié aussi bon que lui, je serai bien content ». J’ai alors regardé d’un traite toutes les vidéos « Let’s Play » par Mino.

C’était également la première fois que j’entendais parler de la communauté Touhou. Dans certaines de ses vidéos, Mino mentionnait d’autres joueurs, parlait de la Dodging Rain Competition (DRC). J’ai même assisté  à plusieurs de ses streams où il essayait d’obtenir des LNN (Lunatic No-miss No-bomb) et j’ai découvert que de nombreuses personnes suivaient ses progrès.

J’ai finalement été capable de clearer Embodiment of Scarlet Devil en difficulté Normal. À ce moment, j’ai pris une décision importante dans ma vie de gamer : jusque-là, j’avais joué à de nombreux jeux compétitifs sans jamais franchir le pas et essayer de participer à des tournois. Peut-être était-ce par crainte, peut-être que ce n’était tout simplement pas mon truc. Mais je voulais accomplir quelque chose dont je serai fier, car les jeux vidéo sont une de mes passions et je voulais devenir bon. Et là, j’avais trouvé un genre où je pouvais me battre contre moi-même, fun et difficile à la fois. Donc j’ai décidé de devenir bon aux shoot them up, et j’ai décidé de m’y mettre sérieusement…

Au début, je jouais à Touhou entre 30 minutes et 1 heure chaque jour. Et puis, j’ai commencé à jouer à Perfect Cherry Blossom. C’était le jeu favori de Mino, donc j’étais convaincu que c’était un très bon jeu. J’avais envie de voir jusqu’où je pourrai aller si je me mettais à jouer au moins 2 heures par jour, tous les jours. Pourrais-je clear le mode Hard ? Qui sait, approcher le mode Lunatic ? À cette époque, je considérais le mode Lunatic comme quelque chose complètement hors de ma portée. Mon objectif était, peut-être un jour, d’être capable de terminer en un crédit au moins un jeu de la série en difficulté Lunatic ! J’ai donc commencé à travailler sur le mode Hard, regardant la vidéo de Mino sur Perfect Cherry Blossom de manière régulière, utilisant le stage practice autant que possible. Pendant 2 mois, je me suis entrainé et je n’ai pas fait une seule run. Et puis, après avoir fait le calcul dans ma tête, je me suis dit : « Si je joue comme je joue en practice et que j’utilise correctement mes ressources, ça devrait le faire ». J’ai donc fait quelques runs et dès le premier jour, j’ai clear le mode Hard avec 4 extends en stock, juste en me contentant de suivre mes routes et de respecter ce que je faisais à l’entraînement. Tout s’est tellement bien passé que j’étais sur le cul.

Immédiatement, j’ai voulu voir si je pouvais faire quelque chose en Lunatic. Mais je me suis fait remballer par le stage 3. Je me suis donc entrainé sur le stage 3. Après m’être suffisamment entraîné pour perdre 2 vies ou moins de manière régulière sur le stage 3, j’ai testé le stage 4. Là aussi, j’avais besoin d’entrainement. Mais après 2 semaines, j’en avais fini avec les stages 3 et 4, et j’ai été très surpris de constater que les stratégies que j’avais apprises pour clear le mode Hard fonctionnaient toujours aux stages 5 et 6 pour le mode Lunatic. C’est pourquoi j’ai commencé à faire quelques runs. Après avoir fait le calcul, je commençais à réaliser que le clear du mode Lunatic était possible… et c’était le cas ! Seulement 2 semaines après mon clear du mode Hard, j’ai obtenu mon premier clear d’un jeu Touhou en mode Lunatic. J’en garde encore un très bon souvenir.

Durant cette période, je me suis un peu intéressé à la communauté Touhou. J’ai regardé et trouvé différents forums. Ils n’étaient pas beaucoup fréquentés, mais le niveau de certains joueurs semblait incroyable, bien au-delà du niveau que je pouvais espérer atteindre. Après mon premier clear en Lunatic, j’ai décidé qu’il était temps d’essayer de rentrer en contact avec la communauté. Je me suis inscrit sur un forum français. De l’autre côté, j’ai commencé à jouer à Touhou 10 : Mountain of Faith et après un mois de boulot, j’ai eu mon clear en Lunatic aussi ! Puis j’ai fait un 1CC Lunatic de Touhou 15 : Legacy of Lunatic Kingdom en abusant des bombes. J’ai décidé de m’inscrire sur un autre forum français qui semblait plus actif. Et puis quelqu’un m’a parlé d’un serveur Discord appartenant à un joueur français. Me disant que c’est là que les joueurs Touhou français les plus actifs se réunissaient. Il m’a invité à jeter un coup d’œil à son stream. Il s’appelait Gastari, propriétaire du serveur Discord “Shoot the Baguette” (très bon nom, soit dit en passant !). C’est là que ma dépendance aux shmups a commencé pour de vrai.

Gastari jouait à Touhou 12 : Undefined Fantastic Object à ce moment-là, essayant d’obtenir un LNB (Lunatic No Bomb 1CC). En même temps, Mino vennait de reussir son LNN sur Undefined Fantastic Object. Comme ils étaient les deux joueurs que je regardais le plus (les seuls joueurs en fait), j’ai décidé de commencer à jouer à Undefined Fantastic Object et d’essayer de clear le jeu en Lunatic. J’étais préparé, les gens m’avaient averti que c’était le Touhou le plus difficile à 1CC en Lunatic. Mais dans mon esprit, je pensais que si je pouvais battre ce jeu, clearer tous les jeux principaux de la série Touhou en mode Lunatic serait possible. C’était un très gros objectif qui me trottait dans la tête à ce moment-là, et après avoir obtenu 3 Lunatic 1CC, je commençais à penser que cela devrait être faisable un jour.

J’ai donc retroussé mes manches et je me suis mis à bosser, en décembre 2017, pendant les deux premières semaines, j’ai fait du stage practice et j’ai également essayé de débloquer tous les stages (je ne connaissais pas encore les outils de pratice). Et puis j’ai commencé à faire des runs. Et pour la première fois, je me suis heurté à un mur. J’ai fait une semaine entière de runs et je n’ai pas réussi à clear. C’était la première fois que cela arrivait. Habituellement, lorsque je m’entrainais pendant une bonne période et que je me sentais confiant en training, le clear venait assez vite, mais pas cette fois. Alors j’y suis allé encore plus fort, j’ai commencé à jouer 6 à 8 heures par jour pendant les vacances de Noël et puis, le 30 décembre, après plusieurs échecs tragiques sur Byakuren (ndlr : boss final de Touhou 12 : Undefined Fantastic Object), j’ai eu mon clear.

Je suis toujours persuadé qu’il s’agit là d’un de mes clears les plus importants. Parce qu’à cette époque, je progressais rapidement et pour la première fois, je me suis heurté à un mur et je me suis dit: «Peut-être que c’est là que je m’arrête». Mais je ne l’ai pas fait et par pure persévérance, j’ai franchi l’obstacle.

À ce stade, j’étais déterminé à obtenir tous les 1CC Lunatic. J’ai découvert l’existence des outils de practice et j’ai essayé Subterranean Animism. Pendant deux semaines, je n’ai utilisé que le patch d’entraînement et j’ai obtenu mon clear dès le premier jour de run. Et en utilisant le patch, j’ai eu le sentiment d’avoir appris le jeu de manière bien plus efficace et en profondeur comparé à ce à quoi j’étais habitué. C’est pourquoi j’ai choisi Subterranean Animism pour mon premier LNB plus tard. Ensuite, j’ai poursuivi ma quête et, à la fin de février, j’avais clear Embodiment of Scarlet Devil, Ten Desires, Double Dealing Character, Phantasmagoria of Flower View et Hidden Star in Four Seasons.

Acte 3 : À la découverte de CAVE

Mais j’ai oublié de mentionner quelque chose de vraiment important. Quand on m’a présenté le serveur Discord « Shoot the Baguette », j’ai rencontré un joueur français qui s’appelait Chaos. Je le voyais souvent sur le stream de Gastari en train de parler d’autres shmups, de jeux CAVE, de Blue Revolver, essayant de le convaincre d’y jouer.

Je n’y ai pas fait très attention à ce moment-là, mais un jour, je l’ai vu streamer du Touhou, Imperishable Night pour être précis, puis il a joué à Blue Revolver et essayait de faire du « scoring ». J’ai trouvé le jeu vraiment cool, ses explications sur le système de score étaient intéressantes. Et le jeu avait l’air vraiment difficile mais d’une manière différente comparé aux jeux Touhou, moins de bullets mais beaucoup plus rapide et brutal.

Alors il m’a demandé si j’étais intéressé à jouer d’autres shmups que Touhou et bien sûr que je l’étais. À l’époque, je ne savais rien du genre. Je n’avais joué qu’à Touhou pendant environ quatre ou cinq mois, et j’étais vraiment curieux. Alors il m’a dit que si j’aimais vraiment les bullets hell, je devrais jeter un coup d’œil aux jeux CAVE, en particulier à DeathSmiles, Mushihime-Sama, DoDonPachi DaiFukkatsu et même Crimson Clover WORLD IGNITION développé par YOTSUBANE, car ils étaient disponibles sur Steam.

Avec cette liste en main, j’ai commencé à regarder des vidéos Youtube. J’étais vraiment surpris. C’était très différent de Touhou. DeathSmiles est le premier Shmup horizontal que j’ai jamais vu. C’était vraiment cool, surtout le niveau du canyon. J’ai été surpris que des ennemis puissent venir de toutes les directions. J’ai jeté un coup d’œil à Crimson Clover WORLD IGNITION et je n’ai rien compris. Beaucoup trop de chose se passaient à l’écran, des explosions de tous les côtés et je me suis dit: « Non, pas pour moi ! ». Ce que je trouve très drôle maintenant, car ça ne me dérange plus du tout ! Ensuite, j’ai trouvé une vidéo de Mushihime-Sama Futari et je suis devenu accro. Tout avait l’air si beau, la bande son était excellente. Mais ensuite j’ai demandé à Chaos et il m’a dit que Futari n’était pas disponible sur Steam mais que je pourrais peut-être essayer Mushihime-Sama.

Ainsi, à la fin de janvier 2018, j’avais hâte d’essayer Mushihime-Sama mais je me suis dit que je devrais d’abord accomplir ma quête des Touhou Lunatic. C’est pourquoi j’ai un peu bâclé mes derniers clears.

Acte 4 : La Magie de Mushihime-Sama

Obtenir tous les 1CC en Lunatic fut une énorme satisfaction et pour la première fois depuis que je commençais à m’être mis sérieusement aux shmups, je pouvais relâcher un peu la pression. Donc, quand j’ai commencé à jouer à Mushihime-Sama, j’étais très curieux, je n’avais pas d’attentes ni d’objectifs particuliers. J’ai essayé de jouer en mode original et après plusieurs crédits, j’ai eu mon premier 1CC. Chaos m’a expliqué la différence entre les différents modes de difficulté et nous avons parlé un peu du mode Ultra. C’était très difficile, mais j’imaginais que c’était peut-être comme Touhou. C’est vraiment difficile quand on ne sait pas grand-chose du jeu, mais cela devient plus facile si on l’essaye. Mais Chaos a insisté sur le fait que le mode Ultra était bien plus difficile à clear que n’importe quel Touhou 1CC en Lunatic. À ce moment-là, il essayait de battre et améliorer son score de DoDonPachi Saidaioujou sur Xbox 360. Et il a fait un pari: s’il ne pouvait pas le battre dans un certain laps de temps, il m’offrirait un jeu sur Steam. Il a perdu le pari pour presque rien, juste une petite erreur sur ce qui aurait dû être THE run. Fidèle à sa parole, il m’a offert DoDonPachi DaiFukkatsu.

Je me sentais un peu mal à l’aise de ne rien avoir mis en jeu. Alors que j’apprenais de plus en plus à propos des jeux CAVE, il m’a parlé du Stunfest dont je ne savais même pas l’existance en janvier 2018. Et il m’a convaincu d’y aller. J’ai donc fait un pari que j’étais persuadé de perdre à l’époque: après avoir clear le mode Original, j’ai dit: « Si je ne peux pas clear le mode Ultra avant le Stunfest, je t’offrirai un jeu sur Steam ». Pour moi, c’était plus une façon de le remercier de m’avoir appris tant de choses sur les shmups.

Mais j’ai commencé à poncer le mode Ultra. Dans mon tête, je pensais simplement à quelque chose du genre « Si j’atteins le stage 5 ou même Aki [boss final de Mushihime-Sama], ce serait déjà super cool ». Je savais que Aki allait me détruire. J’ai fait quelques essais en mode practice et j’ai été incapable de faire quoi que ce soit sur le dernier pattern. Même après avoir regardé les vidéos de No-miss par Jaimers et Bananamatic, lorsque j’étais en face de ce pattern, mon cerveau me disait: « Non, juste non ! ». C’est ainsi que j’ai décidé d’apprendre le mode Ultra et je pensais qu’un jour, lorsque je serai bien meilleur, je serai capable de battre Aki, donc apprendre le reste du jeu avait un sens.

J’ai sélectionné une série de replays, principalement des 1CC puis j’ai commencé à apprendre. C’est quelque chose d’étrange que j’ai remarqué dans la communauté de Touhou et dans la communauté des shmups en général. Lorsque je galérais sur une section ou un boss en particulier, je regardais immédiatement un replay et apprenais par l’intermédiaire d’un joueur plus expérimenté la meilleure façon de faire. À chaque fois que je commençais à jouer à un nouveau jeu Touhou, je regardais les Let’s play de Mino. J’ai toujours aimé être préparé. Mais je pense que le reste de la communauté accorde beaucoup d’importance à la découverte par soi-même. Même sur certains forums shmups, on peut parfois voir des gens parler de « singer » les strats. Dans mon cas, j’essaie toujours de réunir autant de replays que possible et d’apprendre autant que possible grâce à l’expérience d’autres joueurs, meilleurs que moi. Je trouve cela beaucoup plus rapide.

En fin de compte, le fait que je sois plutôt nouveau/inexpérimenté dans le genre que représente les shmups me dérangera toujours. J’ai toujours découvert les jeux par l’intermédiaire de joueurs beaucoup plus expérimentés. Quand j’ai commencé, Mino jouait déjà à Touhou depuis au moins 7 ans et connaissait très bien tous les jeux de la série. C’est la même chose pour Chaos qui joue au shmup depuis plus de 10 ans et qui a déjà joué à tant de jeux. J’ai toujours le sentiment d’avoir besoin de rattraper mon retard, d’être à la traîne. C’est pourquoi je n’aime pas trop perdre mon temps juste pour le plaisir de découvrir par moi-même.

J’ai donc routé tous les stages de Mushihime-Sama et commencé à m’entraîner à un rythme intensif. J’étais convaincu de perdre le pari, mais je voulais toujours impressionner Chaos et les autres personnes du serveur Discord, alors j’ai travaillé dur. Je jouais 4 à 5 heures par jour, tous les jours.

J’essayais de maintenir mon emploi du temps dont je parle plus tôt, mais la vérité est que j’ai arrêté de regarder des séries et que je jouais beaucoup moins au piano. De 19h30 à minuit, je jouais à Mushihime-Sama. Pendant ma pause de midi au travail, je regardais les replays encore et encore.

Après 3 semaines de jeu, j’ai atteint le cinquième stage pour la première fois, avec un seul crédit. Et puis je me suis dit qu’atteindre Aki était définitivement faisable avec un peu de temps, peut-être que je devrais commencer à apprendre le combat. Et puis l’enfer a commencé… Le combat avec Aki est stupide. Si vous êtes concentré et savez très bien quoi faire, la première moitié du combat n’est pas très dangereuse. Vous devez utiliser une bombe une fois, car il y a un pattern qui fait l’effet d’une muraille infranchissable à chaque fois. À noter qu’on peut prendre plus de risques pour venir à bout du premier cycle si on doit vraiment économiser cette bombe. Et puis il y a le dernier pattern…

Le fait de devoir se taper toute la première moitié du combat pour pouvoir m’entraîner juste sur ce pattern est rapidement très embêtant et irritant. On ne peut même pas accélérer le combat avec des bombes, car Aki est immunisé aux bombes. La stratégie habituelle pour vaincre Aki quand je commençais à apprendre le jeu était d’abuser du scrolling de l’écran pour verrouiller le nuage à l’origine des bullets sur le côté, puis créer une fenêtre dans laquelle vous pourriez tirer sur Aki. Pour ce faire, vous devez vous suicider pour verrouiller le nuage. Cela nécessite un timing précis avec vos bombes et votre suicide. Et vous devez avoir au moins trois extends en entrant dans le dernier pattern, voir deux maintenant car cette stratégie a été améliorée récemment. J’ai décidé d’apprendre cette méthode car, au début, elle semblait raisonnable et la stratégie d’esquive ressemblait à une blague, quelque chose d’absolument impossible que seuls les superplayers peuvent réussir.

Après presque 2 semaines d’essais en mode training (plus de 4 heures chaque jour), je n’ai pas été capable de réaliser la « suicide strat » de manière constante. Une fois seulement, j’ai réussi à tuer Aki avec quatre extends (même pas trois) et très rarement je pouvais le tuer avec les cinq extends. Même si je regardais les replays encore et encore, je ne pouvais pas le faire correctement. À ce stade, je pensais que la stratégie d’esquive est le seul moyen. J’ai donc lu la description de la vidéo de Jaimers sur sa vidéo « Ultra Mode TLB Aki (No-Miss) » plusieurs fois, j’ai essayé d’imiter ce qu’il faisait, mais la vérité est que, lorsque je faisais face au pattern, mon cerveau s’arrêtait. Je ne pouvais pas lire quoi que ce soit, le pattern était trop rapide…

À ce stade, je pensais vraiment que « voilà, c’est à cet endroit que je m’arrête », mon niveau m’empêchait d’aller plus loin. Je travaillais si dur sur le jeu et pourtant je ne pouvais rien faire. Et puis quelque chose d’incroyable est arrivé !

Après plusieurs échecs tragiques sur des tentatives de LNN sur Touhou 6 : The Embodiment of Scarlet Devil, Minogame décida de faire une pause avec Touhou et tenta le mode Ultra de Mushihime-Sama. Dès le début, il a  commencé à s’entraîner sur Aki, disant que s’il voulait clear, apprendre le reste du jeu était une tâche secondaire, car il devait d’abord savoir comment battre Aki. C’était assez drôle parce qu’il a abordé le jeu dans la direction opposée à ce que j’ai fait.

Tout comme moi, il a d’abord pensé que la méthode d’esquive allait au-delà de ce qu’un être humain normal pouvait faire et que la « suicide strat » était la voie à suivre. Comme moi, il a lutté avec l’inconsistance de cette stratégie, les bullets qui ne vous tuent pas au bon moment, une bullet perdue qui vous attrape, le fait que vous vous trompiez une fois et que tout est fini…

Mais le simple fait que la personne que j’admirais le plus dans la communauté Touhou ait décidé de travailler sur le même jeu que celui sur lequel je travaillais déjà depuis près de 2 mois m’a aidé à retrouvé ma motivation et j’ai donc décidé de faire de mon mieux, quitte à tout donner.

En apprenant à jouer aux bullets hell, je me suis rendu compte que la capacité de lire des trajectoires des bullets, de se positionner précisemment  et la maîtrise des déplacements viennent avec l’expérience et des années de pratique. C’est quelque chose que je ne pouvais pas obtenir, du moins pas aussi vite et aussi bien que ce que je le voulais. Mais s’il y avait quelque chose où j’étais bon, c’était le « routing ». Je savais que je pouvais bien apprendre et beaucoup. Alors, sachant que c’était ma meilleure arme, voici ce que j’ai fait. J’ai pris une feuille de papier, j’ai passé une vidéo youtube en vitesse 0,25 d’un joueur japonais qui utilisait la stratégie d’esquive et j’ai dessiné. En mettant la pause à chaque frame, j’ai décidé de dessiner le dernier pattern d’Aki et de mémoriser toutes les bullets à côté desquelles je devais passer. Je faisais confiance aux paroles de Jaimers affirmant que le pattern était statique et j’ai décidé que ce serait mon dernier combat.

Et puis, j’ai testé le dernier pattern, essayant d’aller une bullet plus loin à chaque essai, en m’habituant aux mouvements du pattern. Et petit à petit, même si j’ai commis beaucoup d’erreurs, je me suis rendu compte que chaque fois que j’agissais comme il fallait, j’allais un peu plus loin, toutes les cinq, dix ou vingt tentatives, j’allais encore plus loin dans le pattern. Et puis, j’ai été capable d’esquiver un cycle entier du pattern pour la première fois, pendant une durée d’environ 10 secondes. Et très peu de temps après, j’étais en mesure d’obtenir mon premier 2-miss clear d’Aki !

Dire que j’étais excité à ce moment serait un euphémisme ! Ce qui semblait absolument impossible et sans espoir paraissait soudainement possible. Je suis allé sur le canal Discord de Mino le soir même et j’ai partagé ma découverte: « La stratégie d’esquive fonctionne, on peut l’apprendre et c’est comme ça que je l’ai fait ! ». J’ai partagé mon dessin du pattern final et j’ai essayé d’expliquer les choses du mieux que je pouvais. Au début, Mino n’était pas capable de le faire correctement, mais il avait dit qu’il y réfléchirait et qu’il essayerait lui-même. Le lendemain, alors que je galérais encore pour faire le début du pattern et que je ne sortais qu’un 3-miss toutes les 30 tentatives, j’ai été choqué de voir que Mino avait déjà appris à esquiver le pattern et qu’il était capable de réaliser un 1-miss en direct sur son stream et a réalisé un no-miss quelques instants après la fin de son stream.

J’étais heureux pour Mino et un peu découragé, car ce qui me demandait tant d’efforts pour apprendre et réaliser se faisait facilement sous mes yeux. Et ensuite Mino a décidé d’apprendre le reste du jeu. C’était cool parce que je pouvais lui donner quelques conseils. J’ai même partagé un de mes replay atteignant le stage 5 afin qu’il puisse essayer certaines de mes routes. Mais en moins d’une semaine, il était déjà meilleur que moi après deux mois et plus de 250h de jeu. Et c’était vraiment décourageant pour moi.

C’est pourquoi, je ne pense pas que les gens devraient faire très attention au nombre d’heures dont ils ont besoin pour devenir bon à un jeu. L’expérience et le niveau que vous avez avant de commencer à apprendre le jeu sont des facteurs déterminant pour la rapidité de votre apprentissage. C’est la même chose avec les instruments de musique. Les morceaux qui me prendraient plus de 2 mois à apprendre et jouer au piano au cours de ma première année ne me prennent maintenant qu’une demi-journée pour apprendre. J’y reviendrai plus tard lorsque je parlerai de DoDonPachi Daioujou.

Et très rapidement, Mino a pu obtenir son Ultra 1CC. C’est vraiment drôle parce que c’était à la même époque que je commençais à pouvoir atteindre Aki pendant les runs. Et c’est là que le désespoir a commencé pour moi. J’ai appris que la maîtrise de soi est quelque chose que l’on apprend aussi avec l’expérience. Et je suis assez nerveux quand je joue avec quelque chose en jeu. À chaque fois que j’atteignais le dernier pattern de Aki, je faisais des erreurs terribles, mes mains tremblaient, je tremblais et après chaque échec, je me sentais vraiment mal. Et puis, le 30 avril, j’ai eu la meilleure run que je n’ai jamais eue jusque-là, avec deux extends sur le pattern final. Aki était presque mort, il ne lui restait plus qu’un centimètre de vie et j’avais toujours mes deux extends, puis j’ai choke. Cette run est probablement celle que je déteste le plus de toute ma carrière de shmupper. Je m’en souviendrai probablement toujours. À cette période, j’avais très mal aux mains, j’avais probablement une tendinite et j’avais envie d’abandonner.

Acte 5 : Le Stunfest

Et puis le Stunfest est arrivé ! Mon premier Stunfest ! J’ai pu rencontrer Chaos et Gastari en personne. J’ai pu voir beaucoup de joueurs de STG que j’avais en très haute estime, comme Jaimers et Icarus. Il y avait les superplays incroyables ! Voir des runs en direct est une expérience incroyable ! Il y a tellement de tension. Contrairement aux replays, vous ne savez pas si le joueur pourra clear, vous frissonnez à chaque esquive dangereuse qu’il fait.

C’était drôle parce que pendant ce Stunfest, je ne connaissais pas beaucoup le shmup crew, alors je parlais avec Chaos la plupart du temps (qui connaissait la plupart des joueurs français) et regardais les gens jouer sur les bornes d’arcade. C’était assez intimidant. Tout le monde était si bon, j’ai vu Pestro maitriser le God mode sur Mushihime-Sama Futari, Erppo détruisant tous les jeux DoDonPachi, Blackisto atteignant Hibachi en live pendant que tout le shmup crew regardait la run. Pour ma part, je n’ai jamais joué avec un stick arcade ni joué à aucun des jeux proposés, mes performances étaient donc risibles. Je me sentais un peu comme un type random disant qu’il jouait à Touhou et qu’il n’était pas trop mauvais à Mushihime-Sama tout en jouant comme une grosse quiche. Mais après avoir regardé les runs de Fufufu et discuté avec Blackisto et Feedbacker à propos de la série DoDonPachi, il était clair dans mon esprit que je voulais jouer à DoDonPachi Daioujou.

Quand je suis rentré à la maison après le Stunfest, je savais deux choses: j’adorais les shmups et il était temps de finir le travail avec les jeux sur lesquels je bossais parce que je voulais jouer à Daioujou avec rien d’autre en tête.

Je suis retourné sur Touhou et j’ai décidé d’obtenir mon premier LNB. J’ai beaucoup travaillé mais je l’ai bien fait et sans surprise, le LNB est arrivé très vite. Subterranean Animism est vraiment un jeu qui récompense la mémorisation, alors je savais que j’allais dans la bonne direction. Et puis je suis retourné pour vaincre la bête, mon ennemi juré. Et c’est arrivé. Après plus de 50 runs qui ont échoué sur Aki, je l’ai finalement battu. Le 5 juillet 2018, j’ai levé les bras en l’air et pleuré un peu en disant: « C’est fini ! ».

Acte final : The DOJ Experience

Le 6 juillet 2018, Juju Kenobi était enfin un homme libre. La malédiction de Aki avait été brisée. Il était temps pour DoDonpachi Daioujou d’entrer en scène.

Je me suis inscrit sur le forum français shmup.com et j’ai contacté Feedbacker et Blackisto sur Discord. Je voulais être très méthodique dans mon approche avec ce jeu.

Daioujou me paraissait tellement bon que je voulais faire de grandes choses avec (et j’en ai toujours envie aujourd’hui). J’ai décidé dès le début que je ferai du scoring. Comme Chaos me l’indiquait souvent, la plupart des jeux CAVE sont conçus avec le système de scoring en tête. Si vous jouez sans scorer, vous pourrez vous amuser mais vous passerez en grande partie à côté de ce que les développeurs voulaient offrir. Et je ne voulais pas apprendre le jeu deux fois. Parce que si j’apprenais des routes de survie, je devrais réapprendre le jeu à partir du début pour scorer. Et essayer d’oublier les routes que vous avez utilisées tant de fois n’est pas toujours facile. Donc c’était le scoring ou rien pour moi.

J’ai posé des questions à Blackisto à propos de Shmupmame, car je l’avais vu l’utiliser sur son stream. Je voulais savoir comment utiliser correctement les savestates. Je ne voulais pas renouveler l’expérience que j’ai vécu avec Aki sur Mushihime-Sama, juste pour pratiquer une toute petite section d’un boss. Enfin, j’ai décidé de jouer à la version Black Label parce que cela semblait plus amusant selon les posts de Prometheus sur shmup.com et parce que Feedbacker jouait cette version, j’espèrais donc qu’il puisse répondre à mes questions. Ensuite, j’ai pris plusieurs replays connus: WY 3.58bil, LYX 3.2bil, les deux replays annotés par Pazzy sur le White Label, le World Record de Fufufu sur le White Label, le deuxième épisode de Special Demonstration (ndlr : série de vidéos au format DVD Superplay réalisée par Icarus) avec la run de Prometheus et pour finir celle de VioletHatPurple à 1.6bil. Mon idée était d’apprendre les meilleures strats si possible, mais quand je ne pouvais pas comprendre ou le faire (parce que je n’étais pas assez bon), je pouvais essayer d’autres strats.

J’ai d’abord regardé les replays de Pazzy et lu les annotations à plusieurs reprises pour en apprendre le plus possible sur le système de scoring. Lorsque j’avais encore des questions, je demandais à Feedbacker. Je m’en veux toujours un peu à ce sujet car je lui posais souvent des questions alors que la réponse était dans les annotations de Pazzy, sans que je ne le remarque. Par exemple, je lui ai demandé s’il était normal que lorsqu’on ramasse une abeille en mode hyper, cela ne remplisse pas du tout la jauge d’hyper, seulement pour voir la réponse dans les annotations de Pazzy deux heures plus tard.

Apprendre le chaining était difficile. Probablement mon mois le plus dingue en terme de shmups. C’était une période d’activité faible à mon travail (juillet 2018), j’ai donc regardé beaucoup de replays et j’ai pris des notes, de nombreuses notes, des pages entières écrites à la main, en essayant de trouver tous les petits repères visuels que je pouvais utiliser pour chaîner. En entendant Blackisto parler du chaining sur DoDonPachi, j’étais convaincu que c’était la voie à suivre. Pazzy disait la même chose dans ses annotations, alors je suis allé dans cette direction. Au cours de ce mois de juillet 2018, je suis passé en mode « full-shmup ». Consacrant au moins 6 heures ou plus par jour, chaque jour, pour apprendre et essayer de créer des routes que j’avais apprises pendant ma pause déjeuner.

Le premier stage était vraiment difficile pour moi. J’étais vraiment peu familier avec le chaining et toutes les mécaniques de Daioujou. Je me souviens encore que je galérais beaucoup, essayant de comprendre pourquoi je ne pouvais pas reproduire ce que je voyais dans les replays. Essayant de comprendre tous les hits que je perdais. Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas avoir les hypers en même temps? Mais au final, ça en valait la chandelle.

Après 1 semaine, le stage 1 était terminé et j’ai commencé à apprendre à un très bon rythme. Tout a commencé à avoir de plus en plus de sens. J’ai commencé à comprendre de plus en plus toutes les petites choses étranges qui n’avaient pas de sens au début sur les replays. J’ai décidé d’apprendre un stage entier chaque semaine. Le stage 4 était difficile, donc je n’ai appris que la première moitié, avec les hypers et je gardais le reste du stage pour plus tard. Finalement, j’ai appris le cinquième stage très rapidement parce que j’avais hâte de boucler l’apprentissage du premier loop. Je me souviens d’avoir décidé d’apprendre le chaining du midboss 1-3 pour plusieurs raisons :

  • Premièrement, ça avait l’air classe.
  • Deuxièmement, je voulais pouvoir chain tous les stages car que ça avait l’air encore plus classe !

Pour ce faire, je suis encore une fois allé «full Aki training», en essayant de trouver les meilleurs repères visuels pour chaque input que je devais faire. Je pense que j’ai fait un très bon travail en apprenant cette section bien que je ne suis pas encore consistant à 100% !

Et puis j’ai fait quelques runs et j’ai réalisé la dure vérité du scoring. Une run où tout se passe comme à l’entrainement ne se produit presque jamais. Honnêtement, finir le premier loop à ce stade n’était pas mon objectif et ne me semblait pas difficile du tout. J’avais très bien appris le premier loop, mais tout exécuter correctement pendant les runs sans perdre sa concentration, être capable de n’oublier aucun détails et devoir penser en temps réel comment rectifier les petits écarts est quelque chose de vraiment différents par rapport aux runs de survie.

Il était évident pour moi que j’avais besoin d’être plus régulier, consistant et d’avoir confiance en moi. Mais je voulais faire une pause sur Daioujou et suis retourné sur Touhou. J’utilise souvent Touhou pour me vider l’esprit. A moins que vous ne scoriez sur Touhou, l’apprentissage ne peut vous amenez que jusqu’à un certain point. Si vous voulez devenir vraiment bon, contrairement aux jeux CAVE où il y a toujours beaucoup à apprendre, sur Touhou, à partir d’un certain seuil, la seule solution est «git gud». Il y a certains patterns dans Touhou qui ne sont qu’un pur test de vos capacités en terme d’esquive pure, testant à quelle vitesse vous pouvez analyser la situation et prendre la bonne décision sans faire d’erreur dans vos déplacements. Pour s’améliorer sur ce type de pattern, la meilleure solution reste souvent le grinding pur et dur. Il n’y a qu’une petite part d’apprentissage donc c’est assez relaxant à jouer : il n’y a pas besoin de cogiter, juste esquiver.

J’ai réussi à obtenir mon LNB sur Touhou 15 : Legacy of Lunatic Kingdom juste à temps pour la Dodging Rain Competition, j’étais vraiment très content ! Legacy of Lunatic Kingdom sûrement le Touhou sur lequel j’avais consacré le plus de temps. Et après cela, j’ai décidé de retourner à temps plein sur Daioujou. Tout d’abord, j’ai amélioré ma regularité dans le premier loop, en particulier dans les stages 1-4 et 1-5. Ensuite, j’ai finalement réussi une bonne run: j’ai foiré mon chaining lors des premiers stages et je suis mort sur les railguns du 1-4, mais j’ai été capable de réaliser pour la première fois la chaine complète du stage 1-5 en run. J’ai donc décidé qu’il était temps d’apprendre le second loop.

L’apprentissage du second loop était beaucoup plus intuitif. J’étais maintenant assez familier avec le chaining et je connaissais déjà très bien les stages, connaissant tous les petits ennemis qui apparaissent et tout. Cela ressemblait beaucoup plus à l’apprentissage de strats de survie avec certaines sections où on doit faire attention au chaining.

Pour moi, cela ressemblait beaucoup au mode Ultra de Mushihime-Sama, où chacun de vos mouvements a une importance. Où vous devez être très prudent en raison de l’instabilité des bullets de certains patterns. J’étais donc dans mon élément. J’ai appris le second loop plus rapidement que le premier. Peut-être parce que j’étais vraiment excité de rencontrer Hibachi pour la première fois. Je me souviens d’avoir atteint le boss du 2-4 pendant que j’apprenais et créais mes savestates un vendredi soir.

Ce samedi-là, je n’avais rien prévu, je me suis assis devant mon ordinateur à 9 heures du matin.

Le dimanche matin à 1 heure du matin, je me suis levé après avoir appris la totalité du 2-5 en une journée et avoir réussi mon premier 1-miss sur Hibachi. Et puis le grinding a commencé.

J’ai vite réalisé que tout était faisable, même dans le second loop. À l’exception des railguns du 2-4, vous pouvez apprendre chaque section du jeu et devenir très constant. C’est pourquoi je pense que Daioujou est un jeu juste en général, la plupart des erreurs que vous faites sont de votre faute. Bien sûr, certaines sections sont extrêmement difficiles et les stages peuvent être très intenses, mettant à l’épreuve votre endurance et votre sang-froid, mais la plupart du temps, au final, vous ne pouvez pas vraiment blâmer le jeu.

Et je pense que c’est ce qui fait la beauté de DoDonPachi Daioujou, même si vous pensez tout savoir sur le jeu, si vous mourez une seule fois, cela signifie probablement que vous avez encore quelque chose à apprendre.

L’entrainement par savestates était vraiment une bénédiction. J’ai du mal à me voir replonger dans un jeu sans ça maintenant !

Je pouvais m’entrainer encore et encore sur le dernier pattern du boss du stage 1-4 après avoir perdu run presque parfaite. J’essayais de comprendre pourquoi je foirais certains liens de chaining sur le 1-5 que je n’avais jamais manqués auparavant.

Une autre chose est de se rendre compte que certaines sections sont vraiment difficiles, même si, dans tous les incroyables replays que vous pouvez trouver sur Youtube, tout le monde semble les passer proprement. Je ne pense pas que les gens se rendent compte du nombre de runs que j’ai perdus sur le boss du stage 1-4, combien de fois j’ai été réduit en bouillie par le boss 1-5. Combien de fois j’ai raté mon chaining du stage 1-5. C’est quelque chose que je trouve assez drôle. Sur Youtube, on ne trouve quasiment que des runs qui réussissent alors que les runs qui échouent sont beaucoup, beaucoup plus nombreuses. Le premier pattern de Hachi (après le boss du 2-5) est vraiment dangereux, mais tout le monde semble l’éviter sans effort.

Une des choses qui me fait bien rire, c’est que j’ai grinder le stage 2-5 comme un fou, essayant de nombreuses strats et différents petits ajustements, essayant de comprendre quelle sorte de sorcellerie Fufufu et WY utilisent. Alors qu’en fin de compte, c’est le stage que j’aurai vu le moins pendant les runs !

Cependant, même avec autant d’heures d’entrainement, je n’arrivais pas à tout maintenir en place lors des runs. C’est aussi quelque chose que j’ai remarqué. Les joueurs expérimentés ont plus de facilité à effectuer la transition de l’entraînement aux runs. Ils sont capables de maintenir un niveau de concentration élevé pendant une période beaucoup plus longue. Quand je regardais Minogame, c’est ce qui m’a le plus impressionné, la même chose quand j’ai lu le commentaire de Prometheus, disant qu’il n’avait fait que 25 essais sur Daioujou après son entrainement pour obtenir son run. Moi, j’avais besoin de centaines et de centaines de runs. Même si je passais le plus clair de mon temps à m’entraîner, je me plantais toujours pendant les runs, que ce soit à cause de la pression, des nerfs ou bien par faute d’inattention !

C’est pourquoi, au final, j’ai décidé d’allonger les sections sur lesquelles je me entraînais: au début, je m’entraînais principalement sur certains passages, puis la plupart du temps, je me entraînais sur des stages entiers. Puis à ce moment, j’ai décidé de mettre ensemble tout mon second loop et de voir ce que je pouvais faire. Et honnêtement, je pense qu’à mon niveau, cela m’a beaucoup aidé. S’habituer à un gameplay intense pendant une longue période était vraiment une bonne chose. Peut-être que c’est valable juste pour moi, je n’en sais rien…

Durant les deux premières semaines de mars 2019, j’ai beaucoup joué. Je commençais mes sessions avec du training sur le 2-5, en faisant une full chain du stage au moins une fois, puis en effectuant des runs commençant depuis le 2-1 avec tous mes extends jusqu’à ce que je sois capable de clear et seulement ensuite je commençais à faire des runs complètes. Je jouais au moins 6 heures tous les jours après mon travail. Je me souviens d’un ou deux jours où j’avais besoin de plus de 2 heures pour obtenir la chaîne complète du 2-5. Certains jours, je ne n’arrivait pas réussir le «practice clear» à partir du début du second loop. Mais c’était vraiment important pour renforcer ma confiance en moi et garder mon calme pendant les runs. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai arrêté de streamer, car je pense toujours que je ne suis pas prêt pour cela et que je me sens moins libre dans la façon dont je veux m’entrainer.

Avec ce type d’entraînement, ma régularité s’est beaucoup améliorée, surtout au second loop. Et puis, les 8 et 9 mars, pendant le week-end, j’ai joué plus de 20 heures. J’ai eu 3 runs qui ont atteint Hibachi, une avec 3 extends restantes et j’ai échoué horriblement.

C’était assez horrible et désencourageant, mais c’est une situation que j’ai appris à connaitre avec Aki, et ce n’était pas pareil. Avec Aki, il fallait bien jouer et être vraiment fort et sûr de soi. Avec Hibachi sur Daioujou, cela ressemble plus à un coinflip : cela peut aller vraiment bien ou vraiment mal. Au cours de mon training, j’ai fait plusieurs fois 1-miss Hibachi et j’ai même sorti un no-miss une fois. Mais il m’arrive encore de mourir 4 ou 5 fois aussi. Ce que vous voulez, c’est améliorer votre regularité sur les premiers pattern et comprendre comment gérer vos hyper pour la « machine à laver ». Mais il y a beaucoup de ce que j’appelle « pray and dodge ».

C’est la raison pour laquelle j’ai continué et finalement mercredi, j’ai pu voir Exy [Element Dolls associé au type Expert dans DoDonPachi Daioujou] étrangler le pilote du vaisseau. Quand Hibachi a explosé, j’ai crié « Fuck yeah » (mon voisin l’a probablement entendu) et je me suis laissé retomber dans ma chaise. C’était un tel soulagement. Je suis juste resté assis là avec un grand sourire sur mon visage. Pendant toute la soirée, j’étais extrêment content et je me répétais souvent: « Je l’ai fait, je l’ai fait ! ».

J’ai déjà regardé ma run une douzaine de fois et je ne peux pas croire à quel point j’ai eu de la chance sur certaines sections. Il y a beaucoup de conneries. Je suis passé à travers un mur sur les railguns du 2-4, j’aurais certainement dû mourir à la fin de 2-5… et au début aussi !

Vous devez garder à l’esprit que je jouais beaucoup. Même quand je streamais 2h, en général, je m’entrainais déjà sur savestates depuis 2 heures avant de commencer le stream. Parfois, je jouais si mal pendant le stream que je continuais à jouer après le stream. Parfois, je ne dormais pas beaucoup mais je n’éprouve aucun regret. Peut-être que c’était Mushihime-Sama qui m’a appris cela, peut-être que mon clear de Touhou 12 – Undefined Fantastic Object. Mais maintenant, je n’ai aucune honte à jouer aux jeux vidéo. C’est une de mes passions, tout comme j’aime le sport et la musique aussi. Je travaille dur pour cela même si je ne suis particulièrement bon ou talentueux. Et je peux être fier de ça.

Pendant 8 mois, j’ai joué aux shmups et presque uniquement aux shmups, au moins quelques heures chaque jour (parfois beaucoup plus) chaque jour. Je suis presque sûr qu’il y a moins de 5 jours pendant cette période au cours desquels je n’ai pas joué. Finalement, quand j’ai dit que j’avais joué 800 heures en huit mois, je voulais montrer aux gens que j’avais travaillé dur, mais je ne voulais pas leur faire peur. La vérité est que j’ai joué plus de 1200 heures à DoDonPachi Daioujou en 7 mois (parce que je n’ai joué pratiquement qu’à Touhou pendant presque un mois aussi). Mais je pense toujours qu’un joueur plus expérimenté ferait ce que j’ai fait en moins de 200 heures. C’est pourquoi que le nombre d’heures n’a pas vraiment d’importance !


Épilogue par Mark MSX

Dans l’éventualité où vous ne m’avez pas vu le mentionner ailleurs, je suis un grand fan de The Full Extent of the Jam, le récit faisant office de guide pour DoDonPachi écrit par Prometheus en 2010. [Traduction française par Hydeux disponible sur le forum de Shmup’Em-All] Je ne me souviens pas combien de fois j’ai pu le lire, mais c’est certainement plus de dix fois. Sans hésitation, cela a été une grande source d’inspiration pour moi lorsque je me suis plongé dans les shmups. Écoutez l’épisode 17 de The Electric Underground avec Promotheus si vous ne me croyez pas ! Depuis tout ce temps, je voulais aidé à apporter plus de contenus de ce type à la scène shmupesque, mais arriver à trouver la bonne manière pour le faire était comme un blocage mental. Cependant, après avoir entendu le récent exploit de Juju Kenobi sur DoDonPachi Daioujou, une idée m’est subitement venu. Je voulais entendre l’histoire de Juju et j’étais sur que d’autres personnes voulaient aussi entendre son histoire ! Ainsi, avec l’existence de mon site eletricunderground.io et du subreddit r/ShmupSTG, j‘avais aussi un moyen d’aider Juju Kenobi à partager son récit.

Beaucoup de passages dans l’histoire de Juju m’ont touchés. Je partage avec lui les différentes expériences qu’il a vécu en se mettant au shmup. Le moment où il est frappé d’un sentiment de déception quand il s’est aperçu qu’un autre joueur à réussi à clear un jeu plus rapidement que lui et ce malgré d’innombrable heures d’entrainement. C’est un sentiment qui m’est famillié. De même je pense que la méthodologie utilisée par Juju lors de son apprendrissage des shmups, et DoDonPachi Daioujou en particulier, est extrement solide de mon point de vue.

Je suis vraiment content que Juju ait décidé de commencé son histoire avec une introduction revenant sur son expérience personnelle avec les jeux vidéo avant les shoot them up. Je ne pense pas que j’aurais pu rêver d’une meilleure histoire pour débuter cette série d’articles et je vous encourage tous d’envisager de rédiger vos expériences avec les shmups de la même manière. Et gardez les yeux ouvert, car il y a d’autres articles en préparation.

Encore merci à Juju Kenobi d’avoir partagé son parcours de shmupeur et merci à vous, cher lecteurs, de l’avoir lu !

Cordialement,

–Mark MSX

À propos de Mark_MSX

Mark_MSX
Passionné de shmup et joueur actif du genre. Mark anime un podcast dédié aux shmups et sa communauté (The Electric Underground Podcast). Administre également un site destiné aux joueurs les plus passionnés regroupant des projets tels que Shmup Video Index, Shmup Input Lag Database, ainsi qu’une large variété d’articles sur le genre et ses joueurs. Mark travaille également sur une configuration de RetroArch spécifique aux shmups appelée ShmupArch qui vise à éliminer l’input lag et améliorer la jouabilité par rapport aux autres émulateurs.

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7 commentaires

  1. Avatar

    Très intéressante, voire fascinante cette méthodologie, cette régularité de travail.
    Sinon il manque juste 2-3 infos sur le matos. Ce serait bien de savoir sur quel émulateur J. Kenobi joue, quel ordi, quel joystick…
    Bonne continuation !

  2. Avatar

    J’ai beau traîner sur les forums de Shmup depuis des années je ne connaissais pas les « outils de practice » des Touhou, et c’est bien dommage…
    En tout cas c’était bien intéressant de lire ce parcours 😉

  3. Avatar

    J’adore les recits de joueurs, le contexte de vie, l’entrainement, le quotidien….et celui ci est exceptionnel ! Voici qui m’a redonné envie de me plonger encore plus a fond dans ma passion….merci beaucoup…
    J’aurais’aimé, comme GameOver savoir avec quel joystick ou pad J.Kenobi joue…pour ma part j’utilise une manette xbox sans fil, mais je l’a trouve trop sensible….

    • Avatar

      Je suis presque certain qu’il joue au clavier. Pour plus de détails, il streame sur twitch de temps en temps, donc tu peux passer lui demander.

    • gekko

      Suite à la demande j’ai posé la question à Juju, voici sa réponse :

      Niveau émulateur, j’utilise shmupmame 4.2. J’ai joué très longtemps sur mon ordi portable (écran 17 pouces), j’ai clear les Lunatic de Touhou, l’Ultra de Mushi dessus, fait mon LNB de LoLK puis commencé à apprendre DOJ dessus aussi.
      Donc en Yoko, comme Prom, en fait. Sur le clavier du portable (clavier silencieux, pas vraiment fait pour le gaming mais je m’y suis bien habitué ^^)
      Je me suis acheté un ordi fixe entre temps (ce qui m’a également permi de streamer un peu), donc maintenant, je joue sur un écran 24 pouces (toujours en Yoko, faudrait que je fasse du TATE plus souvent)
      C’est celui qu’on voit sur ma photo : https://twitter.com/JujuKenobi_Stg/status/1105874200017993731/photo/1

      je joue avec un clavier Listo (clavier filaire bon maché, 9,99€)

      Dès que possible j’ajouterais ce paragraphe à l’article. Encore merci Juju. De quoi encore tordre l’idée reçu qu’il faut un stick seimitsu pour être un cador au shmup. 🙂

      • Avatar

        il y en a même qui jouent avec le handicap (presque) maximum, à savoir le pad PS2. (n’est-ce pas, Mr. 1-sissy!)
        C’est dire.

        Humpf.

        Super article au fait, j’ai juste survolé mais ça semble largement valoir le détour.
        Bien cool « l’étoffage » de la redaction/les nouveaux sujets et rubriques qui tombent!

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