Dire qu’on attendait ce Raiden V Director’s Cut tient clairement de l’euphémisme. Ce premier opus de la série à ne pas être une adaptation d’arcade, après nous avoir nargué à distance dans sa version standard, bien au chaud en exclusivité sur Xbox One depuis février 2016, débarque dans une version Director’s Cut, d’abord annoncée début septembre, puis repoussée plusieurs fois par chez nous, pour ENFIN sortir sur Steam, ainsi que chez GOG.com qui, comme à leur habitude, nous proposent une version DRM-free, ce qui est toujours extrêmement appréciable, et nous le proposent un poil moins cher (25€49 contre 29,74 euros chez Steam, tous deux en promotion de -15% pour le lancement).
Au sommaire : un Story Mode massif agrémenté de dialogues (ininterrompus… mais que l’on peut couper dans les options) entièrement doublées en anglais et proposant un système d’embranchements reposant sur les performances du joueur – avec quelques remarques bien humiliantes lorsqu’un stage n’a pas été nettoyé correctement – (et non, pas de mode Arcade en ligne droite sans fioriture avec des stages prédéfinis : on n’a eu de cesse de le rappeler, Raiden V est par essence un jeu pensé par Moss pour le salon!), qui inclut de nouveaux stages créés spécialement pour la version Director’s Cut, et un Boss Mission Mode qui dépasse le cadre d’un simple boss rush en imposant des conditions à ces missions… Doit-on y voir une influence de l’Autre mastodonte PC, Darius Burst Chronicle Saviours ? Peut-être… On peut néanmoins supposer sans trop se mouiller que les missions seront moins nombreuses que dans DBCS!
Trois vaisseaux au choix (qui rompent avec la pesanteur délibérée des précédents opus, parmi lesquels le vaisseau français, Moulin Rouge, s’impose par sa vélocité!), la possibilité de jouer à deux joueurs en local, ce à quoi viennent s’ajouter un système étrange de Cheer qui booste momentanément votre tir, et un abandon du traditionnel système de vies pour basculer vers une barre d’énergie, ce qui fera peut-être grincer des dents les puristes.
Dès la première prise en main, on sent très clairement l’influence de Caladrius sur certaines armes disponibles, jusqu’alors inédites dans la série Raiden mais déjà croisée quasi à l’identique chez le grand incompris de chez Moss, ainsi que dans le design de certaines bullets reconnaissables au premier coup d’œil, dans la rythmique de la mise en scène, bref, Caladrius est passé par là, et c’est loin d’être une mauvaise chose. Mais que l’on ne s’y trompe pas, Raiden V est bien un Raiden, et il nous le rappelle rapidement avec ses tanks aux tirs à bout portant ravageurs, ses pont tout en traîtrise, certains ennemis aériens étrangement familiers, certains décors qui rappelleront des souvenirs émus aux amoureux de la série. La réalisation est vraiment impressionnante, les boss tout en démesure, les décors détaillés au possible, la mise en scène virevolte, parfois au détriment de la lisibilité. Clairement, comme pour chaque épisode de cette mythique série, mais peut-être plus encore pour celui-ci, il faudra un temps d’acclimatation pour pouvoir apprécier Raiden V Director’s Cut à sa juste valeur, et nous reviendrons dessus à tête reposée, et avec quelques heures de jeu au compteur. Mais à chaque dizaine de minute qui passe, le jeu s’impose au joueur, hypnotique, magistral, sûr de lui.
Raiden V Director’s cut ne se contente pas de débarquer sur nos PC occidentaux, mais sera aussi localisé chez nous dans sa version PS4! Une page de précommande est consultable depuis quelques temps déjà sur Amazon.fr annonçant le jeu en édition limitée avec le CD de l’OST du jeu (particulièrement réussie) pour le 27 octobre, à 39,90 euros. Le jeu est disponible au Japon depuis Septembre déjà sur PS4, et a investi le PSN américain aujourd’hui même.
Et mentionnons l’existence d’une version boite PC localisé aux US…sans le jeu dedans, et avec un CD audio de quatre titres! Futur collector, à n’en point douter!